Dans son numéro de mars-avril 2013, l’excellente revue MOUVEMENT propose un dossier consacré à l’improvisation.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voilà la présentation du numéro :
En ouverture : Tim Ingold « Le parlement des lignes »
Au Centre Pompidou Metz, une exposition reprend le titre d’un ouvrage défricheur et stimulant de Tim Ingold, Une brève histoire des lignes. Professeur d’anthropologie sociale à l’université d’Aberdeen, l’auteur revisite, loin des chemins tracés d’avance, toutes sortes de « pratiques de savoir » qui participent à notre intelligence perceptive.
Et maintenant, on fait quoi ? Maintenant, on improvise !
Libérer la spontanéité, subvertir l’ordre, sortir des chemins balisés… Depuis leur savoir, les artistes-improvisateurs cherchent ce qu’ils ne savent pas encore. La musique improvisée se réinvente (le label Potlach, le Grim, centre de création/diffusion…) et les rapports entre Fernand Deligny et l’improvisation s’analysent… En sus du dossier, 14 pages sont dédiées à l’expérimentation de l’improvisation, 14 pages conçues en pleine intelligence avec Simon Bernheim & Julien Sirjacq (The Bells Angels), invités à venir ausculter et perturber notre fonctionnement habituel.
MATIERES VIVES
• Nikolaus, Clown philosophe : Personnage à la présence poétique et comique incomparable, ce clown-jongleur transforme la chute en énergie, bouscule la notion de prouesse avec toujours la volonté urgente de faire rire l’autre. Par Naly Gérard.
• Chili, Pour mémoires : Les Chiliens regardent leur histoire dans le blanc des yeux. En puissante caisse de résonance, le festival Teatro a Mil de Santiago participe de ce travail de reconstruction collective, dans le sillage d’un théâtre documentaire en plein renouveau. Reportage par Bruno Tackels.
• Rosa Barba, Les tempos d’un paysage choral : L’artiste plasticienne renouvelle la fabrique des objets sculpturaux en pensant l’orchestration de l’espace d’exposition et en entrelaçant les médiums (films, projections, mots, sons…). Par Marjorie Micucci.
• portfolio : Francisco Tropa.
• Jean-Michel Rabeux, Elitaire 93 : Le metteur en scène ne traite pas l’action culturelle comme une simple contrainte institutionnelle, mais en fait une force. Mélange des générations, goût pour le travestissement, passage rapide du tragique du rire, ce rêveur cynique travaille à un théâtre fédérateur de cultures et d’âges différents. Par Eric Demey.
• Ivo Dimchev et Franz West, Partition plastique : Quand le chanteur, danseur, comédien, artiste du physical theater, Ivo Dimchev, s’empare des œuvres du sculpteur autrichien Franz West, cela donne deux pièces à la lisière du fonctionnel et de l’infonctionnel, du sens et du non-sens. Par Katia Feltrin.
• Dramaturges de la danse, Dramaturgies virales : Pedro G. Romero, auprès d’Israel Galván, et Roberto Fratini Serafide, auprès de Caterina Sagna, font office de « dramaturges » et cherchent à reconnaître l’action du sens. Par Jean-Marc Adolphe et Charlotte Imbault.
Egalement au sommaire : La carte blanche de Camille Vivier / Le portrait de la compagnie Image Aiguë / Et toujours, les chroniques de Thierry Jousse, Cédric Lagandré et Sébastien Thiéry, les périphéries littéraires de Catherine Bédarida, les Dazibaos et l’agenda, sélection d’événements à Paris, en régions et ailleurs.